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Programme

Jeudi 26 mars 2026 - 18h30-20h30 / Accès libre
Bateau ivre - 146 rue Edouard Vaillant, 37000 Tours

Jean Jouzel  - Directeur de recherche émérite au CEA, ancien vice-Président du groupe I du GIEC
Réchauffement climatique - Le limiter pour être en mesure de s’y adapter

S’appuyant sur les derniers rapports du GIEC, Jean Jouzel fera un point sur le réchauffement climatique, sa réalité, ses causes, ses conséquences et l’urgence des mesures à prendre pour le stabiliser à long terme de sorte que les jeunes d’aujourd’hui puissent s’y adapter, au moins pour l’essentiel. Ceci requiert que le réchauffement soit limité bien en-deçà de 2°C mais l’adaptation serait moins difficile s’il ne dépassait pas 1,5°C. Ce niveau, d’ores et déjà atteint, sera dépassé au cours de la prochaine décennie et nous sommes aujourd’hui sur une trajectoire qui,  d’ici la fin du siècle, nous emmène vers +3°C, niveau tel que le réchauffement deviendrait « un risque pour notre humanité et la santé de notre Planète ». Revenir d’ici là autour de 1,5°C semble désormais hors de portée mais l’objectif  2°C reste accessible si l’ensemble des pays de la Planète s’engage dans une politique volontariste de lutte contre le réchauffement climatique.

Vendredi 27 mars 2026 – 9h-16h / Accès libre
Université de Tours / Amphithéâtre Thélème / 3 rue des Tanneurs – 37000 TOURS

9h Accueil
9h30 Discours

10h Jérôme Lafitte (Laboratoire Education Ethique et Santé - EES)
Sciences de l’éducation et de la formation à l’environnement / Géographie

Conférence 20 minutes, suivie d’un échange avec le public (10 minutes)
Dérèglement climatique : appréhension du phénomène, pistes et enjeux pour l’éducation et la formation relatives à l’environnement
La communication abordera en premier lieu la question du dérèglement climatique en ciblant ses impacts sur la région Centre Val de Loire et en ouvrant sur d’autres terrains de recherche français et nord-américains. Il s’agira d’envisager les enjeux qui émergent pour la recherche, pour les sociétés, pour les personnes, leur mise en relation et les obstacles associés. Cela permettra d’appréhender les défis que de tels enjeux nourrissent du point de vue de l’éducation et de la formation relatives à l’environnement.
En second lieu, il conviendra d’envisager les pistes de réflexion, d’action, de « solution » que l’éducation et la formation en lien avec les changements climatiques pourraient encourager. Pour ce faire, la création, la diffusion d’innovations et d’initiatives éco-sociales reste un enjeu éducatif et formatif stimulant, comme la relation que les personnes − des enfants aux adultes − et les sociétés − dans le monde et au sein de collectifs − entretiennent avec leur environnement.

10h30 Intervention des élèves
2 groupes d’élèves – Présentation d’un projet réalisé en classe sur la thématique de la journée;
Suivies des questions des scientifiques et du public

11h  François BERTRAND (Laboratoire CItés, TERritoires, Environnement et Sociétés - CITERES)
Géographie / politiques climatiques territoriales
Conférence 30 minutes, suivie d’un échange avec le public (15 minutes)
S’adapter aujourd’hui pour assurer des territoires habitables demain : passer de l’aménagement au ménagement des territoires
Le changement climatique est en cours. Par sa globalité et son inertie, il symbolise la crise écologique planétaire. Les observations et les projections indiquent des évolutions nettes pour le Centre-Val de Loire, avec des effets déjà visibles et des conséquences inévitables qu’il convient d’anticiper. La préparation et l’intégration dans l’ensemble des secteurs d’activités demeurent indispensable, pour éviter le pire. C’est l’adaptation au changement climatique.
Quelles différences et quelles complémentarités entre les actions de réductions des émissions de Gaz à Effet de Serre et les actions d’adaptation aux effets des changements climatiques ? Faut-il « lutter contre » l’effet de serre ou « faire avec » ses effets ? Valoriser les co-bénéfices, éviter la maladaptation, penser en trajectoire d’adaptation : les solutions sont nombreuses mais imposent des évolutions.
Et comment agir localement sur ce problème global ? Il ne s’agit plus d’aménager nos territoires dans un climat constant, mais de les ménager pour les préparer aux climats futurs. Pour choisir les voies d'adaptation, il faut bien connaître les effets actuels et à venir des changements climatiques, et il faut en donner des représentations parlantes. Comment faire atterrir le « problème climat » dans les territoires ? Avec quelles places pour les différents savoirs dans ces processus ?

 

11h45 – Proposition Arts/sciences


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12h PAUSE déjeuner
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14h -  Projection d’une vidéo - Forêt et adaptation climatique

14h15 - Lucas Marie-Orleach (Institut de recherche sur la biologie de l’insecte - IRBI)
& Olivier Pichon (Laboratoire Biomolécules et Biotechnologies Végétales - BBV)

Conférence 30 minutes, suivie d’un échange avec le public (15 minutes)
Adaptabilité du vivant aux changements climatiques
Le dérèglement climatique que connaît la Terre depuis ces dernières années, associé à l’urbanisation croissante, à une agriculture intensive et à une surexploitation des ressources naturelles, impacte très fortement la biodiversité animale et végétale et l’équilibre des écosystèmes et, de ce fait, l’homme par une détérioration des services écosystémiques (profits que tire l’homme des écosystèmes).
La question posée aujourd’hui aux biologistes est de savoir si les espèces seront capables de s’adapter aux changements globaux futurs, de plus en plus rapides et intenses. L’évolution génétique des populations sera-elle suffisamment rapide, et les écosystèmes suffisamment résilients afin de préserver la biodiversité et les services écosystémiques ?

 

15h - Guillaume Desoubeaux (Centre d'Etudes des Pathologies Respiratoires - CEPR)
Conférence 20 minutes, suivie d’un échange avec le public (10 minutes)
Émergence de nouveaux pathogènes induite par le dérèglement climatique et les activités humaines.
Le dérèglement climatique favorise l’émergence de microorganismes pathogènes capables d’infecter l’être humain. En raison de la hausse des températures, certaines espèces microbiennes, jusque-là limitées à des environnements chauds, arrivent à s’adapter à des climats plus tempérés, et ainsi tolèrent mieux la chaleur corporelle des humains. Plusieurs champignons, comme Candida auris ou certaines espèces de moisissures telles que Aspergillus, se propagent plus facilement et peuvent provoquer des infections graves, parfois résistantes aux traitements. Les phénomènes extrêmes, comme les canicules, inondations, tempêtes de poussière, catastrophes naturelles, contribuent aussi à leur dissémination. Cette évolution souligne l’importance d’une surveillance accrue et du développement de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques.

15h30 – Projection d’un court métrage (sous réserve)

15h45 – Conclusion

Olivier Pichon, responsable scientifique de la journée
Vice président de l’Université de Tours / Transition Ecologique et Sociétale

Patrick Vourc’h, Vice-président de l’Université de Tours / Sciences avec et pour la société et études doctorales

16h – fin de la journée